par Agathe, le 18 décembre 2012
Selon le Guardian, une grande muraille virtuelle, ou plutôt un grand firewall -conçu par Fang Binxing– utilisé par les fournisseurs d’accès locaux bloquerait à présent tout type de chiffrement des communications. Ainsi, contourner les restrictions ou blocages de sites par l’utilisation d’un VPN devient impossible. Comment ça marche? Un système de détection des VPN est mis en place, et celui-ci coupe la connexion internet d’une ligne dès qu’il y repère un VPN.
Seules les entreprises chinoises et les sino-étrangères auraient le droit au VPN. Il faut, pour se doter d’un réseau virtuel privé, en faire la demande -qui sera acceptée ou pas- au ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information.
Plusieurs fournisseurs de VPN dont StrongVPN se seraient excusés auprès de leur clients pour le blocage de leur service par les autorités : il semble que la majorité des protocoles VPN soient bloqués. Cette mesure porte préjudice à l’activité de nombreuses sociétés – rappelons par là que le VPN est utilisé par les sociétés pour l’infrastructure partagée qu’il propose, pour faciliter la communication avec les filiales, les clients et le personnel via internet.
Il existe un site un site qui répertorie tous les sites bloqués en Chine, vous pouvez aller voir ceux qui sont permis ou pas : http://www.blockedinchina.net
Avis aux hackers : trouvez la faille du Grand Firewall!
source: http://www.guardian.co.uk/technology/2012/dec/14/china-tightens-great-firewall-internet-control
Lire l'article | Avis utilisateurspar Agathe, le 30 novembre 2012
Voilà l’histoire : en octobre dernier, au premier du mois, un groupe a été crée sur Facebook par plusieurs femmes arabes : deux Libanaises, Yalda Younès et Diala Haïdar, une Palestinienne, Farah Barqaoui et une Egyptienne Sally Zohney. sur la page dont le nom est « The Uprising of Women in the Arab World », ces femmes ont demandé d’écrire un message qui commence par « Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe » puis de le continuer en donnant les raisons de leur soutien.
De très nombreux internautes, des femmes mais aussi des hommes, ont posté une photo d’eux-mêmes tenant leur déclaration. Une des participantes, Dana Bakdounis, une jeune militante syrienne, publie le 21 octobre une photo d’elle-même (voir la photo) ou elle est est tête nue, cheveux court et en débardeur; elle nous tend une feuille sur laquelle est inscrit en anglais et en arabe : « Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe parce que pendant vingt ans je n’avais pas le droit de sentir le vent dans mes cheveux ni sur mon corps ». Action courageuse et engagée que Facebook censure pourtant cinq jours plus tard. Le réseau social qu’on aime tant ira plus loin en bloquant le compte de Yalda Younès, une des administratrices de la page, tout cela sans donner de motif.
Une vague de cybermilitants vont protester contre ces sanctions injustes en lançant une vaste campagne invitant les internautes à partager la photo de Dana. Celle-ci réapparaîtra alors sur la page « The Uprising of Women in the Arab World » le 31 octobre mais deux jours plus tard, toutes les administratrices de la page apprennent par Facebook qu’elle risquent de voir leur compte supprimé définitivement, parce qu’en partageant un post qui appelle à soutenir Dana sur Twitter, un réseau concurrent, elles auraient violé les règles de Facebook.
Comment interpréter cette censure? Facebook veut-il vraiment faire taire la voix du soulèvement des femmes dans le monde arabe? Pourquoi? Il n’y aurait donc pas de liberté d’expression sur Facebook?
Quoi qu’il en soit, il y a quelques jours, Facebook s’est justifié en invoquant une erreur interne, et a ajouté que les profils des administratrices vont être rétablis sous peu : ouf! car dans ces cas le VPN est battu. Pourvu que cela ne se reproduise plus sinon on est fichu!
Lire l'article | Avis utilisateurspar Agathe, le 26 novembre 2012
Des gouvernements qui filtrent et qui surveillent internet? Il y en a sans doute une bonne quantité, depuis que les mouvements sociaux s’organisent sur le net pour mener à bien leurs actions. Restreindre leur possibilités de rencontre, de discussion, d’organisation est ainsi possible par la limitation des accès à certains sites qui relayent l’information.
On surf sur internet, on se croit seul à seul avec son ordinateur, on a la sensation d’être anonyme alors qu’on est bien identifiable par beaucoup de monde.
Dans les pays où le régime est autoritaire, où parler ou communiquer peut-être dangereux pour sa propre vie, les internautes se sont mieux a trouver des manières de contourner les dispositifs de contrôle.
Ainsi, un site a été crée pour les aider : How To Bypass Internet Censorship. Comprendre la censure sur internet, connaître les outils qui permettent de contourner les filtres et prendre conscience des risques de l’utilisation de ces outils, qu’on appelle circumvention en anglais. Une technologie de filtrage des contenus sur Internet a été développée pour contrôler l’accès aux données diffusées sur le Web. Ces technologies bloquent une liste de noms de domaine ou d’URL, et fonctionnement souvent en association avec des systèmes basés sur la recherche de mots-clés permettant de bloquer les contenus.
Face à cette offensive censoriale, des technologies de contournement ont été mis en place à leur tour. Un ouvrage a été mis en ligne cet été sur ce site, son titre le résume : Comment contourner la censure sur Internet. Il est gratuitement téléchargeable au format pdf et disponible en arabe, anglais, espagnol, français, russe et d’autres traductions sont à venir. Ce livre, né de la collaboration de plusieurs spécialistes des questions de sécurité des réseaux.
Le livre rappelle bien qu’il nous est impossible de s’exprimer librement, si on ne peut, au départ, librement s’informer. Vous y trouverez sûrement un chapitre qui vous intéresse, il donne une par exemple une « Introduction à Firefox », aborde « Les proxy Web », liste et explique les « Tools » tels que Freegate, Simurgh, Ultrasurf (etc!), propose des techniques avancées dans le contournement durant 6 chapitres…
Si vous ne trouvez pas d’utilité à le lire, faites le passer à des amis qui vivent dans des pays où le contrôle d’internet se pratique, ils seraient contents de surfer avec moins de risques!