par admin, le 8 avril 2015
Plusieurs sites internet et réseaux sociaux sont interdits d’accès en Turquie ce lundi à la suite d’une procédure administrative. En effet, la justice veut empêcher la diffusion d’une photo par les preneurs d’otage du procureur Mehmet Selim Kiraz, mort dans l’attaque du 31 mars dernier.
Quelle attaque? Il y a deux jours, un procureur turc est retenu en otage pendant plusieurs heures dans un tribunal d’Istanbul par deux hommes armés. Les assaillants avaient sommé les forces de l’ordre à admettre leur responsabilité dans la mort d’un garçon de 15 ans lors d’une manifestation anti-gouvernement en 2013. Le procureur ainsi que les preneurs d’otages mourront durant l’opération lancée par la police pour libérer le magistrat.
La photo du magistrat, un revolver sur la temps a été mise en circulation avant la fin de l’assaut par les auteur de l’attaque.
Le ministère turc estima que cette photo porte « atteinte à l’ordre public » et qu’elle relève de la « propagande terroriste ». Le blocage de Facebook, Youtube et Twitter eut alors lieu afin de freiner sa propagation. Au bout de quelques heures, le blocage est levé et les sites concernés ont accepté de supprimer le cliché et les comptes qui l’avait diffusé.
Mais les Turcs s’habituent à la censure et la contournent de plusieurs manières. D’abord, bien sûr, grâce aux VPN. Ensuite, plus compliqué, ils modifient leurs réglages DNS ou encore utilisent Tor. Vive la créativité!
Lire l'article | Avis utilisateurspar Agathe, le 1 avril 2013
C’est en Ethiopie, « le berceau de l’humanité », qu’Al Jazeera a découvert que ses pages en anglais faisait l’objet de censure. Les données fournies par Google Analytics (outil d’analyse d’audience), le prouvent : le trafic de ces pages est passé 50 000 hits au mois de juillet 2012 à seulement 114 en septembre 2012.
Pourquoi les autorités éthiopiennes ont limité le trafic du site web d’Al Jazeera? Car celle-ci avait couvert les manifestations d’Ethiopiens qui critiquaient l’influence des autorités dans la nomination de leaders religieux. Ainsi, dès la publication de ces informations sur le site de la chaîne qatarie, le trafic des pages a significativement baissé en Ethiopie.
Ce n’est pas la première fois que la liberté de la presse dans ce pays se trouve attaquée : Reporters Sans Frontières (RSF) a noté sa déterioration depuis 2009, date à laquelle une loi antiterroriste a été votée… celle-ci a permis la condamnation de plus de 10 journalistes.
De plus, fin 2012, la société d’État Ethio Telecom s’est permise d’installer un système pour bloquer l’accès au réseau TOR : The Onion Routing est un réseau ouvert de chat en ligne qui permet aux utilisateurs de rester anonymes. Les autorités éthiopiennes n’ayant pas apprécié cette possibilité de communiquer librement, ont alors adopté la méthode appelée le Deep Packet Inspection. Utilisée en Chine et en Iran, elle permet de filtrer les flux d’informations sur internet.
Ainsi, les utilisateurs de Skype, de VoIP ou d’autres logiciels de téléphonie via internet sont passibles de plus de quinze ans d’emprisonnement.
On ne peut que se désoler (sans s’étonner) de voir que France Télécom, qui assure depuis deux ans la direction de la compagnie publique Ethio Telecom, soutient ces procédés. Selon Jean-Michel Latute, détaché de France Télécom et PDG de la société éthiopienne, « Ca a été une décision ‘des ministères’, on n’a rien à voir là-dedans. »
Et ces procédés ne seraient utilisés que pour empêcher les téléchargement abusifs de films.. c’est vrai qu’il est tellement jouissif de télécharger séries et films avec une connexion extra lente…
source : http://www.aljazeera.com/news/africa/2013/03/201331793613725182.html
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